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​​Monsieur Petit, Proviseur du lycée Simone Veil



  • Pourquoi n'y a t-il pas de poubelles selectives dans les classes comme dans nos anciens collèges alors qu'il y a des conteneurs jaunes dans l'établissement ?

M.Petit : J'ai été principal dans le collège de l'Eganaude à Biot au moment où ce genre de poubelles avaient été installées, mais c'était un projet du conseil général, le projet Collège sans papiers. Dans le cadre de cette opération, le conseil général avait donc distribué dans tous les collèges du département ces fameuses poubelles compartimentées. Le conseil régional quant à lui ne s'est pas encore engagé dans ce genre de politique de tri. En effet, on pourrait éventuellement le faire ici, par contre cela représentera un coût et la question reste de savoir comment on le finance.                                                                                                                                                                 

  • Est-ce que sur le long terme, justement, ce genre d'installation a un coût ?

Non, car dans le temps, une poubelle, ce n'est pas quelque chose qui s'use plus que ça par contre ce sont les habitudes qu'il va falloir changer. Par exemple, quand on fait des photocopies, le fait de vérifier le document avant le tirage pour éviter de tout mettre à la poubelle à la moindre faute d'orthographe, moi le premier (rires). Après, si les élèves mélangent tout une fois ces poubelles installées, cela ne servira à rien non plus. Il faut donc je pense faire évoluer l'état d'esprit.



  • Pour cela, nous avons pensé à destiner un groupe d'élèves à être de véritables ambassadeurs du tri, afin de communiquer sur le projet en direction de la Région et sensibiliser les élèves avec un site Internet associé à un concours interne. Que pouvez-vous nous conseiller pour améliorer notre démarche ?

Il ne faut pas se contenter d'un seul interlocuteur car ces démarches n'aboutiront pas forcément du premier coup. Ce projet est de nature à plaire à tout le monde surtout venant de lycéens motivés.

Après, il y a des questions budgétaires et c'est à ce niveau là que tout devient plus compliqué.

La CASA par exemple est partie prenante du projet mais n'a pas les moyens nécessaires pour financer l'ensemble des établissements. Il serait intéressant de pouvoir chiffrer cet investissement et de chercher d'autres institutions et sponsors. Celà peut être la Région ou la Mairie car bien que ce genre de financement soit lié à la Région, la Mairie a cependant un fonctionnement plus souple qui permettrait de répondre plus rapidement.

Ce projet avait déjà été évoqué en Conseil d'Administration suite à une demande de la Mairie de se diriger vers un projet de ce genre en présence d'élus dont l'un est aussi Conseiller régional. C'est lui qui nous avait conseillé de s'adresser surtout à la mairie. Il ne faut pas négliger non plus les entreprises qui pourraient servir de sponsors, notamment les entreprises impliquées dans l'éco-citoyenneté.

3 questions à...

​Madame Picquet, Professeur d'Histoire Géographie

 

  • Êtes-vous prête à faire le tri ?

Oui cela fait certaines années que je fais le tri chez moi. Je fais tout d'abord très attention à ce que j'achète. Malgré le fait que je ne sois pas principalement concernée pédagogiquement par ce projet « L’Éveil vert Â», je pense que ce projet peut obtenir des résultats très positifs.

 

  • Que nous conseillez-vous pour que notre projet fonctionne le mieux possible ?

Tout d'abord il faut que les informations sur le tri soient claires et visibles, nous pouvons les afficher devant ou à l’intérieur du lycée. Pour que les élèves se sentent concernés, il faudrait mettre en place certaines récompenses pour les motiver.

 

  • Comment communiquer sur le projet ?

Nous pourrions mettre en place une équipe de professeurs qui ait envie de réaliser le projet et donc qui pourrait communiquer en cours sur le sujet auprès des élèves.

Madame Daulin, Agent technique territorial

 

  • Avez vous déjà travaillé dans un établissement où un modèle de tri avait été installé?

Oui l'année dernière,un projet avait d'ailleurs été mené par les élèves. 

Ils avaient obtenu des poubelles spéciales pour le papier et ils emmenaient eux mêmes leurs sacs au conteneur scolaire. Ils gagnaient de l'argent en triant ces déchets, ce qui leur a permis de payer un voyage scolaire.

​

  • Quelles seront, d'après vous, les difficultés pour installer le tri dans le lycée?

Les problèmes viendront peut être des élèves qui devront prendre conscience de l'importance du tri. Ils ne sont pas forcément prêts à changer leurs habitudes, comme jeter leurs cigarettes et papiers par terre.



  • Est-ce que changer vos habitudes de travail sera une difficulté pour vous si l'on arrivait à installer des poubelles sélectives au lycée ?

Cela occasionnera un surplus de travail et nos emplois du temps actuels ne nous permettent pas d'avoir du travail supplémentaire. Les élèves ne participent pas assez au tri même s'ils sont d'accord avec le principe. L'alternative serait qu'un agent sur deux ramasse les poubelles sélectives mais on ne pourra pas faire cela tous les jours.

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